La Relique du Désert

Les deux hommes se relevèrent. Gallion fit craquer son coup d'un mouvement sec.

"Alors, tu n'en as pas marre?"

L'inconnu boitait légèrement et ne semblait plus aussi sûr de lui.

(Inconnu) "A la la, quelle mauvaise chute! La chance à tournée on dirait!"

Gallion perdit soudainement son sang froid. Avant que son adversaire n'est plus lever son épée, il l'attrappa par le col et le souleva de terre.

"Qui es tu ?!"

D'aussi près, gallion pouvait voir sa machoire en v, et ses dents pointues. Mais les yeux et le nez était toujours cachés par l'ombre de la capuche.

(Inconnu) "Tu m'as reconnu colonel? Ou hésites tu encore?"

Gallion ne lachait pas la pression. Il s'avança jusqu'au mur le plus proche et le colla à la paroie.

"C'est toi le commanditaire dont m'a parlé le directeur du casino?"

(Inconnu) "Enfin une phrase cencée! Oui c'est moi. C'est aussi moi qui est trompé ta vigilence et qui ait permis que tu sois jeté dans la fosse aux crocodiles!"

"Comment ?!"

(Inconnu) "Ainsi, tu ne m'as donc pas encore reconnu...Ce n'est ni le lieu, ni le moment. On se reverra bientôt mon colonel!"

Avant que le corsaire n'est pu répondre, l'inconnue se dégagea et s'élança dans un coin sombre de la pièce. Quand gallion s'y dirigea à son tour, il n'y avait plus de trace de son assaillant. Seul restait un petit morceau de papier.

"Entrepôt 2. Nord de la ville."

UNE DEMI-HEURE !!!! Une demi-heure qu’Artemis errait dans ces galeries souterraines à la recherche d’une bête sortie vers l’air libre !

Artemis : *Bordel ! C’est pas possible ! Me suis paumés comme un crétin ! Et puis ces murs qui se ressemble tous ! Mais qui à construit un truc pareil !*

La torche dans sa main avait faiblie d’intensité et bientôt, il ferait complètement noir et le Chasseur de Prime serait complètement désorienté. Au comble du désespoir, alors qu’il se retrouvait au même carrefour pour la 56ème fois, il s’accroupit.

Artemis : *Maintenant, c’est moi qui ai besoin d’aide. Qu’auraient fait les autres ?*

Le Chasseur de Prime tenta d’imaginer les réactions de ces compagnons fassent à ce problème.

Esther : *Ca aurait été moi, déjà je me serais pas paumés.*
Artemis : *Va crever…*
Esther : *Mais j’aurais laissé des traces derrière moi pour retrouver mon chemin.*
Artemis : *Trop tard j’suis déjà perdu…*
Renji : *Moi je serais sortie en faisant un trou dans le plafond et en creusant jusqu’à la surface !*
Artemis : *Si je le pouvais je l’aurais déjà fait. Et puis c’est trop long comme solution.*
Isabel : *Il y a une méthode simple pour se sortir d’un labyrinthe. On apprend ça en première année à l’école de la marine. Pour sortir d’un labyrinthe, il faut…*

- - - - - -

Un quart d’heure plus tard. Esther pouvait donner un nom à toutes les araignées présentes dans son trou. Mais que faisait Artemis ?

Esther : « Je crois que j’ai gagné mon pari Isabel. Va falloir le tirer de là. »

PAF ! PAF ! PAF !

Esther : « Qu’est-ce que… »
Artemis : « SURPRIIIIIIIIIIISE !!!!!! Aïe !! »
Esther : « Crétin ! Tu m’as fait vachement peur ! »

Artemis venais de surgir juste à côté d'Esther, une pioche à la main et une torche dans l'autre.

Artemis : « T’inquiète pas, je suis là, on va pouvoir sortir de là. »
Esther : « Juste une chose auparavant. T’étais perdu ? »
Artemis : « Mais bien sûr que non. »
Esther : « Alors pourquoi t’as mis autant de temps ! »
Artemis : « Simplement, il fallait que je trouve un endroit approprié pour pouvoir creuser et que chercher cet endroit à pris plus de temps que prévu ! »
Esther : « En d’autres termes, t’était paumés. »
Artemis : « … oui… j’étais perdu… »
Esther : « Yosh ! A moi le soutif d’Isabel ! »

Vieil Homme : " Mais d'où viens-tu comme ça, mon garçon ? C'est la première fois que je te vois ici. "
" Normal, je viens du désert papy. "
Vieil Homme : " Mais nous sommes dans le désert. "
" Ah oui, c'est pas faux. "
Vieil Homme : " Donc, d'où viens-tu précisément ? "
" Je vous aie dis, du désert. "

< ... >

Vieil Homme : " Ho ho ho ho, je vois, je vois, mais pour que Zach envoie quelqu'un chercher dans les archives de Rain Base à place, il faut que ce soit vital et qu'il ait confiance en son messager... intéressant. "
" Ah bon ? "
Vieil Homme : " Oui, je suis intrigué de savoir ce que ce cher Zach cherche dans notre magnifique, spectaculaire, subliminale... / quelques minutes plus tard \ ... incroyable, bibliothèque de Rain Base. "

< Plop >

La bulle du sommeil nasale du boxeur explosa lorsque le vieux bibliothécaire eut terminé sa phrase.

" Hein ? C'est le matin ? "
Vieil Homme : " Non, l'après-midi. Donc, quel parchemin te faut-il. "
" Le plan du site ! " clama haut et fort Renji en levant le poing vers les cieux.
Vieil Homme : " Ouais mais lequel mon enfant ? Il y en tellement par ici. "
" Depuis quand t'es mon père ossan ? Celle au Sud. "
Vieil homme : " Il y en a plus d'une dizaine par là-bas... "

Un silence de plomb s'installa, surtout parce que Renji ne savait absolument pas quoi répondre. Il ne savait pas où ils avaient débarqués... la pire situation qui pouvait arriver, était arrivé, à son grand désarroi. Afin de l'aider, le vieil homme tenta de lui donner quelques conseils, qui les aideraient à découvrir l'identité des ruines en question.

Vieil Homme : " Souviens-toi, n'y avait-il pas quelque part un symbole récurrent ? "
" Euh... je crois si. "
Vieil Homme : " Et qu'est-ce qu'ils représentaient ? Ils étaient identiques ? "
" Je me souviens plus très bien ossan, je dirais, une sorte de bestiole avec des pinces, un scorpion ou un truc du genre... "
Vieil Homme : " Je vois, et ce scorpion, ou ce crabe, reposait-il sur quelque chose ? "
" Attendez voir... je pense pas non... AH ! Si ! Vous avez visé juste papy, il était sur la mer ! "
Vieil Homme : " Tu ne voudrais pas dire la rivière plutôt ? Il s'agirait d'un crabe dans ce cas, et si j'ai visé juste, Zach t'as envoyé rechercher les plans du prestigieux temple de Jandora. "
" Ouais, possible, je sais déjà qu'on est à Alabasta et qu'ici c'est Rain Base, c'est déjà pas mal non ? "
Vieil homme : " Bien, voici les clés menant à la salle des archives, vas-y et cherche le plan en question sur les étagères, moi, je suis bien trop vieux pour ce genre de sport, ho ho ho ho ! "
" Ah, ben... merci papy. "

Penaud, Renji se rendit vers la fameuse salle des archives, s'attendant au pire. Clé en mains, il déverrouilla la porte et entra en toussant fortement tant la poussière qui se dégagea subitement fut intense. Il plissa les yeux et battit des bras et se mit à avancer vers l'étagère la plus proche, levant les yeux jusqu'au plafond.

" Punaise... je suis pas sortis de l'auberge... euh, bibliothèque. "

Isabel : "Rappelez-moi de vous gifler tous les deux dés que vous avez mis le nez dehors."

Tirant Esther de son trou, Isabel ne put s'empêcher de lui sourire en voyant qu'elle était en un seul morceau malgré tout. Elle boitillait un peu, mais elle était intacte. Cela faisait plaisir a voir. Pendant que la "petite fille" allait s'asseoir sur un rocher, Zach vint voir Isabel et Gerro, qui finissait de s'extraire le derrière du sable. Et visiblement, il semblait être contrarié.


Zach : "Nous avons un problème, et un gros! Renji n'est toujours pas revenu!"
Isabel : "Du calme, Zach! C'est pas la porte a coté non plus, Rainbase! De plus, Renji est pas le prototype de rat de bibliothèque. Il faut lui laisser le temps de le trouver. Ca urge tant que ca?"
Zach : "C'est que... La nuit ne va pas tarder, et je n'aime pas la passer dans le désert. C'est assez dangereux."
Isabel : "Mais nan! Vous avez vu que c'est pas un petit scorpion qui me retarde, alors quoique ce soit qui vient de la nuit, j'en fais mon affaire avec mes collègues."
Zach : "Vous êtes sure? Enfin, vous fâchez pas... Je peux vous faire confiance pour que vous teniez les monstres a l'écart?"
Isabel : "Si vous ne pouviez pas, on serait des gardes du corps de mer*e, non?"
Zach : "Vous avez raison. Merci, Mlle Renzenhalf, je me sens plus rassuré maintenant."


Une heure plus tard, Renji n'avait toujours pas reparu et les ouvriers du camp, après avoir pris un repas frugal, finissaient de planter leurs tentes et ne pensaient plus qu'a aller dormir. Esther, Gerro et Isabel avaient convenu de tours de garde et Esther prit le premier. Isabel était convaincue que ce n'était pas une bonne idée de laisser cette gosse fouiller partout, mais ses couinements et la médiation de Gerro eurent raison d'elle. Maintenant, elle ronflait comme une marmotte dans une des tentes a coté de Gerro tandis qu'Esther était en train de jouer la sentinelle. Tout se passerait bien...

Isabel c’était endormi depuis longtemps quand Artemis parvint à fermer l’œil. Il savait que le prochain tour de garde serait le sien et se demandait si la fillette serait à la hauteur en gars de dangers. Mais bon. A moins d’être prévenu de son étrange pouvoir, on pouvait difficilement lui tenir tête.

…

Il faisait un froid polaire et une faible lumière venant du ciel étroit éclairait les parois d’un canyon. Curieusement, Artemis se sentait étrangement reposé. Il s’accroupi sur un coude et regarda aux alentours. Quelqu’un dormait à côté de lui. Il sentait sa présence et parvenait à peine à distinguer sa silhouette. C’était petit et chaud. Après quelques hésitations, Artemis osa le retourné. Brusquement, ce fut comme si une lumière gigantesque c’était allumé. Et le chasseur de prime distingua très nettement le visage du corps à côté de lui. Il s’agissait de celui d’Esther. Les yeux ouverts et le regard étrangement vide. Du sang coulait de son cou. Elle était déjà morte.

Dans un sursaut de frayeur, Artemis s’éloigna du cadavre. Une voix comme emporté par le vent l’appela. Comme un cri venu du fond des âges. La clarté se faisait de plus en plus forte. Et autour de lui, Artemis distingua un autre cadavre. Il le reconnut de suite. Il s’agissait de celui de Renji, les membres tordu dans une position qui n’était pas naturelle, il semblait avoir chuté de très haut. Et du sang coulait par saccade de sa tempe.

Artemis s’appuya contre le mur derrière lui. Il s’aperçut que le canyon était empli de cadavre encore chaud. De gens qu’il connaissait et d’autres qu’il ne connaissait pas. Sa respiration se faisait plus rapide. Il commençait à paniquer. *Mais que s’était-il passé ?*

Le mur derrière lui se déroba et il tout fut sombre à nouveau. Il avait l’impression de chuter. Cependant, sa chute ne dura pas et il atterrit lourdement. Un autre cri, plus présent et moins lointain prononça son nom. Artemis était dans un couloir à présent et il courrait dans la direction de la voix. Il courrait de toutes ses forces, mais ses jambes étaient lourdes et il parvenait à peine à les bouger. Les murs se lézardèrent et du feu remplaça la pierre. Le chasseur de prime se sentit brûler mais il continua malgré tout son chemin. Jusqu’à ce que les flammes l’entourent et qu’il ne puisse plus avancer. Devant lui se trouvait une ombre. Une ombre qu’il reconnut aussitôt. Crucifié sur un cercle de fer rouillé, se trouvait le corps d’Isabel Renzenhalf. Mutilé, ensanglanté, on reconnaissait à peine son visage. Artemis aurait voulu crier… mais aucun son ne sortait de sa bouche. Puis les flammes se turent, et une voix résonna. Une voix qu’Artemis reconnut.

Artemis : « Papa ? »
Papa : « N’oublie pas… »

La voix résonna longtemps.

Papa : « N’oublie pas… qui tu es… »
Artemis : « Qui je suis ? »
Papa : « N’oublie pas qui tu es… et qui nous sommes… »
Artemis : « Papa !! Ils sont morts !! Ils sont tous morts !! »
Papa : « N’oublie pas… qui ils sont… »
Artemis : « Mais ils sont morts !! »
??? : « Artemis ? »
Papa : « Tu dois trouver ?/§ !/§§/… »
Artemis : « Quoi ? Je ne t’entends pas !! Parle plus fort ! »
Papa : « Tu dois trouver ?/§ !/§§/ et * ?/§ !?!§* »
??? : « Artemis !! »

Un vent violent souffla et le chasseur de prime ouvrit les yeux. Dégoulinant de sueur, il se redressa, faisait tomber Esther qui s’était accroupi sur son torse et qui essayait de le réveiller.

Esther : « Hého ! Ca va pas ! T’as rêvé ou quoi !! C’est ton tour de garde !! Alors va faire ton boulot pendant que je pique mon roupillon. »
Artemis : « Un rêve ? Ce n’est qu’un… rêve… »

La petite fille le regardait bizarrement. Elle semblait bien vivante. A côté de lui, le corps d’Isabel se retourna en poussant un petit gémissement. En la regardant, Artemis eut un pincement au cœur. Elle semblait si sereine… Rien à voir avec le visage mutilé de son rêve… non… de son cauchemar.

Esther le rappela à la réalité avec une tape sur le crâne et le chasseur de prime consentit enfin à se lever. Il lança un regard inquiet dans la tente avant de commencer son tour de garde. La nuit étoilée du désert était silencieuse et calme. Dans son esprit, il pouvait encore entendre son père lui demander de ne pas oublier.

Puis, il se mit à contourner le campement et à attendre un hypothétique retour de Renji. Plus que jamais, après son cauchemar, Artemis s’inquiétait pour lui…

Au loin, une dernière dune laissait reluire une boule énorme toute orange, le soleil, magnifique spectacle, il fallait l'avouer, un coucher de soleil saharien, quoi de plus enivrant et revitalisant. Cette atmosphère agréable, chaude, réconfortante n'allait pas tarder, car autant le panorama pouvait être magnifique, autant lorsqu'un point noir se dressait au milieu d'un tableau de manière inexpliquée, cela troublait la vision du spectateur. Ce fut sûrement le cas de Gerro qui put apercevoir une silhouette à l'allure nonchalante, une silhouette qu'il pouvait reconnaître entre milles... Renji.

À portée de vue, Renji apparut les vêtements en lambeaux, sa chemise n'était plus, seuls quelques minces bouts de tissu cramés volaient sur ses bras et sur son torse complètement brûlé par une source inconnue, son pantalon s'était transformé en caleçon, ses pieds étaient nus et ses bandages traînaient lamentablement au sol, suivant la trace du guerrier au regard aveugle, plongé dans une pénombre engendré par l'obscurité ambiante... sa chevelure grise était devenue noire à certains endroits, comme si des gamins hystériques s'étaient amusés à lui jeter des bouts de charbons à la figure. Ses bras étaient ensanglantés, au même titre que son arcade droite, ses joues et son torse ainsi que ses genoux eux aussi partiellement brûlés. Spectacle navrant, surtout inquiétant, jamais Renji ne s'était retrouvé aussi amoché, il semblait même marcher au bord du fil de l'inconscience, se dirigeant comme un zombie au campement où il devait donner les plans à Zach, tenir sa promesse intérieure, revenir avant le coucher du soleil.

Renji passa à côté de son compagnon épéiste sans aucuns mots, titubant sans prêter attention à lui, il le dépassa bien vite, serrant dans son poing droit à moitié broyé un parchemin enroulé. Les ouvriers se mirent à beugler, alertante le chef de la troupe, Zach, que son envoyé était de retour, même si la plupart le fixaient avec des yeux ébahis, tous se demandant ce qu'il avait dut enduré pour se retrouver dans un état pareil. Le maître des lieux sortit de sa tante en vitesse, un bonnet à petit ponpon sur le haut de sa tête, se ruant vers son récupérateur à la hâte, il sembla suffoquer en le voyant au seuil de la mort, si l'on puisse dire, crachant du sang par la bouche sans bruits, l'hémoglobine jaillissant à flots par dessus ses lèvres à chacun de ses pas. Zach essaya tant bien que mal d'articuler quelque chose, il parvint finalement à dire une phrase sur un ton des plus inquiet, touchant avec minutie son employé par les épaules, comme effrayé par son état actuel.

Zach : " M...Mugurama ! Qu... par le grand Dugong, que vous-est-il... arrivé ?! "
" ... "

Renji ne répondit rien, il se contenta de lever le bras en silence, cognant son poing contre le torse rebondis de son envoyeur, il laissa tomber le plan du site dans les mains grossières de l'archéologue qui le rattrapa à temps, les yeux exorbités en fixant le chasseur de primes qui lui tourna le dos et grimpa en haut d'une colline, le regard toujours caché dans la pénombre, il s'approcha d'un rocher et se plaça sur le dos, immédiatement, il entama une série nocive d'abdominaux, sous le regard terrifié des ouvriers qui tremblaient de tous leurs membres devant ce spectacle horrible. Qu'était-il arrivé à l'invincible guerrier capable de terrasser les scorpions géants d'Alabasta ? Quel ennemi avait-il bien pu rencontrer pour se retrouver au bord du gouffre ? Personne ne le savait et personne ne le saurait assurément. À chaque remontées, Renji crachait des gerbes de sang qui dévalaient son menton et son cou, tandis qu'il continuait en serrant les dents, lentement, une par une. Cet entraînement suicidaire était comme une punition, celle d'avoir perdu sans même avoir porté un coup à son assaillant... il avait échoué, du début à la fin, il avait échoué, il se sentait faible, si faible... à chaque crampes intestinales qui manquaient de le faire rugir de douleur, une vision s'emparait de son esprit. Chaque flashs montrèrent ce visage, ce visage imbibé de haine, de colère, cette aura vengeresse qui l'avait achevé, qui l'avait mis ainsi, cet homme, relique de son passé, cauchemar insoutenable, prévenant de milles dangers et d'une mort certaine, cet homme...

Renji finit sa dixième manoeuvre, il laissa surgir de sa gorge un cri bestial, celui d'un animal enragé, capable de faire fuir les bêtes les plus téméraires, ses deux poings se cognèrent contre la roche sur laquelle il était installé, ses poings tremblants et ensanglantés, la roche se fissura lentement. Muguruma n'était plus actuellement, il avait perdu, les démons du passé surgissaient et finiraient par l'emporter dans l'au delà, inévitablement. Le boxeur finit par s'évanouir... à bout de forces, sur cette grande pierre brisée où il siégeait, vaincu, perdu...

[ Je raconterais le combat en un post dans ma prochaine réponse, avec l'arrivée des brigands... ]

(Bon, je sais, ce post est complètement barré et quelque peu vicieux/pervers, mais j'ai envie de me lâcher avant que ca ne tourne a la cata ^^.
En plus chuis malade.)


Isabel : "ZZZZZZZZZ... Gerro, j'adore quand tu... ZZZZZZZZZZ... Me masse la poi..."
Esther : *Mais c'est quoi cette espèce de malade!?! Renji, reviens vite et sors-moi de la!*


Isabel avait la détestable aptitude de parler en dormant, et esther avait le sommeil assez léger... Résultat des courses : cela faisait plus d'une heure qu'Esther avait un compte rendu parfait de tout ce qui passait par la tête d'Isabel. En plus, elle parlait fort.
Impossible pour Esther de dormir plus de cinq minutes sans qu'une phrase incongrue de sa "grande soeur" ne la tire du sommeil, d'autant qu'il s'agissait souvent de rêves de combats ou de moments "très particuliers" avec Gerro. Excédée, la gamine rejeta sa couverture et sortit de la tente au moment ou Isabel marmonna encore quelque chose sur Gerro et quatre pattes. Vraiment dérangée, cette fille... Il faudrait demander a Gerro c'était quoi cette histoire, se dit-elle en allant boire un coup a l'une des gourdes qui reposaient a coté de la tente.
Mais COMMENT il pouvait supporter ce monstre a cheveux cuivrés dans son hamac qui parlait même en dormant et cognait pour un oui ou pour un non? Et pelotonné contre lui avec le sourire, en plus!


Esther : *Décidément, "amoureux" et "laxiste", ca va bien ensemble! Heureusement que Renji-kun est pas comme ca, lui... Haaaaa, qu'il est craquant... Hein? C'est quoi, ca?*


Pendant qu'elle buvait et mouillait ses yeux de larmes a imaginer Renji dans tout sa splendeur athlétique, un petit détail attira l'attention d'Esther : malgré la pénombre, elle avait cru voir un éclat dans une dune et des formes bouger. Restant deux petites minutes a essayer de voir ce qu'il en était, elle haussa les épaules en ne voyant pas réapparaître l'éclat et partit vers Gerro. En papotant un peu avec lui, cela laissait le temps a Isabel de s'endormir pour de bon et ne plus casser les oreilles a tout et tout le monde avec ses rêves tordus.


Esther : "Gerro! Tu sais de quoi elle parle Isabel quand elle rêve? Parce que la, j'ai eu droit a des mots que j'ai jamais entendus de ma vie et a toutes les bizarreries du répertoire!
Pourquoi elle veut savoir si tu préfères le cuir ou la dentelle? Et pourquoi elle a un petit rire vicieux quand elle te dit qu'elle voudrait bien "que tu lui fasses un massage pour la détendre"? Et c'est quoi une "danse exotique avec la totale"? Et pourquoi elle veut savoir si t'as été sage?
...
Gerro? Pourquoi t'es tout rouge et que tu transpires a grosses gouttes en me regardant comme ca?"


Si Esther avait pu réaliser pendant une seconde ce qu'elle avait fait, elle aurait fondu de honte! Même si Gerro devait être bien parti pour flancher, lui aussi. Fort heureusement, un bruit de pas attira son attention. Un petit cri de joie et un grand sourire éclairèrent le visage d'Esther, qui devinrent une expression horrifiée et une prière étouffée quand il revint dans un état qui laissait a penser que l'équipage du Chapeau de Paille au complet était revenu d'outre-tombe pour le tabasser. Criant pour qu'on aille s'occuper de lui, elle faillit tomber a la renverse quand, malgré son état de fatigue extrême, il partit fourrer le plan dans les mains de Zach et repartit s'entraîner comme un furieux sur une pierre.
Toutefois, il atteignit rapidement sa limite et tomba au sol après avoir poussé un hurlement et fendu la roche a coups de poing.
Tout le campement, Esther la première, se ruèrent dehors pour savoir ce qu'il en était... Tous, sauf Isabel, qui réussit a se prendre les pieds dans la corde d'une des tentes et a se ramasser par terre. Si Esther n'était pas en train de pleurer a chaudes larmes en essuyant les blessures de Renji avec son mouchoir brodé en lui parlant gentiment, elle aurait pu voir a nouveau l'éclat bizarre dans les dunes...

(Effectivement, un post comme ça, tu ne m’en avais jamais fait…^^
Bon rétablissement !!)

Le Chasseur de Prime regardait la grosse boule rouge disparaitre à l’horizon. Dans quelques minutes, il ferait complètement noir. Il commençait à sortir des torches et à les placer à intervalles régulier autour du campement quand Esther vint le voir.

Seulement, Artemis aurait préférer ne rien entendre quand la petite fille lui racontait les paroles de la lieutenant-colonel. De la transpiration à grosse goutte commençait à perler de son visage au fur-et-à-mesure du récit des mots qu’Isabel avait sorti durant son sommeil. La mâchoire pendante, le chasseur de prime aurait bien aimé se changer en scorpion et disparaitre sous le sable. Mais Esther attendait sa réponse, les yeux grand-ouvert et visiblement une curiosité insatiable.

Artemis : « Hé…. Bien… Tu vois…. Quand… non… je veux dire… il arrive que… parfois….Oh et puis zut ! C’est pas de ton âge voilà ! »
Esther : « Hein ? Isabel m’aurait répondu elle ! Elle m’aurait expliqué !! Et puis j’suis deux fois plus mature que toi alors…»
Artemis : « Ouais ben… j’suis pas Isabel et…
Esther : « Ah !! »

La petite fille venait d’apercevoir Renji marchand vers le campement. Cependant son expression de joie disparut instantanément quand elle vit l’état du boxeur. Renji l’était tout autant. Qui avait pu faire ça à ce monstre en puissance ? Ou quoi plutôt. Quand le boxeur arriva à sa hauteur, Artemis remarqua qu’il tenait dans la main un parchemin.

Artemis : « Renji… »

Le boxeur passa à côté de lui sans même le voir. Zach, alerté par les ouvriers reçut le parchemin et quelques tâches de sang. Le boxeur grimpa une colline et se mit à faire des abdominaux. Esther, complètement horrifié voulut le secourir, lui prêter main-forte et l’arrêter avant que son corps ne tombe en morceaux mais Artemis l’arrêta.

Artemis : « Non Esther ! N’y va pas ! »
Esther : « Mais il est blessé !! Il faut le soigner !
Artemis : « Pas maintenant… Tu n’as pas remarqué ? Est-ce que tu as vus ces yeux ? La blessure la plus grave ne situe pas dans son corps. Elle est dans sa fierté et son orgueil. Imagines-tu l’état lamentable de son esprit ? Crois-tu que lui témoigner de la pitié à un instant pareil l’aidera à se remettre ? »

La petite fille pleura en silence, serré contre le torse du chasseur de prime quand Renji, après sa série d’abdominaux hurla, brisa un rocher avec ses poings, et s’évanouit. Le silence qui suivit était à glacé le sang. Artemis fut le premier à réagir.

Artemis : « Vite !! Préparez-moi une tente avec une couchette !! Préparez 30 rouleaux de bandages et tout ce que vous pourrez de morphine ! Et appelez un médecin !! »

Il courut en direction du corps de Renji, suivit de près par Esther.

Esther : « Il va s’en sortir ? N’est-ce pas Artemis ? Il va s’en sortir ? Il ne va pas mourir pas vrai ? »

Le chasseur de prime ne répondit pas. Malgré la différence de poids et de taille, il chargea sur son épaule le corps du boxeur et se dirigea à pas rapide vers la tente où il déposa le corps. C’est tout ce qu’il pouvait faire. Et il détestait ça. Zach, à l’entrée de la tente, n’avait pas encore cligné des yeux.

Artemis : « C’est le bon parchemin ? »
Zach : « Comment ? »
Artemis : « Est-ce que Renji vous a ramené le bon parchemin ! »
Zach : « Ah ! Oui, oui ! C’est le bon ! Le bon parchemin. Croyez-moi, si j’avais su que c’était aussi dangereux jamais je n’aurais pu… »
Artemis : « Allez vous reposez. Demain nous chercherons ce que vous désirez. »

Le chasseur de prime sortit de la tente.

Zach : « Ecoutez moi Artemis… Je n’ai pas voulu ça… »
Artemis : « Je sais… moi non plus je ne l’ai pas voulu. Mais ça n’a pas suffit à empêcher que ça se produise. »

( Guéris vite Isabel ! ;] )

Durant son sommeil, ou plutôt son coma, Renji se rappela dans ses méandres le combat qu'il avait mené et la rencontre qu'il avait faite. Enfin, pouvait-on réellement appeler cela un combat ? Pas du tout, c'était un terme extrême mais le boxeur venait véritablement d'être la victime d'un viol, il s'était fait défoncer par cet homme, ce cauchemar ambulant revenu des abysses pour le hanter. Des gouttes de sueur perlèrent sur le front brûlé du guerrier rien qu'au fait d'y penser.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Tout s'était bien passé à la bibliothèque comparé à ce que le sort lui avait réservé. Malgré l'odeur âcre de l'encre séchée et de vieux parchemins jaunis par le temps, il était parvenu à grimper tout en haut de la plus grande étagère de la pièce, bien que peu confiant de sa manoeuvre quelque peu risquée. Une fois en haut du meuble, il avait dut faire le singe en se balançant d'étage en étage tout en fouillant des yeux les rangées de milliers de parchemins, cherchant désespérément un symbole identique à celui qu'il avait vu dans les ruines du site.

Quelques minutes plus tard, soit presque une demi-heure en fait, il finit par trouver le plan du site du temple de Jandora, il se laissa tomber de l'étagère et se rétablit au sol, la poussée d'air souleva bien évidemment un nuage de poussière nocif qui manqua de l'étouffer, il sortit fort heureusement à temps de cette pièce maudite, rejoins par le vieil homme, enthousiaste de sa trouvaille. Après des séparations émouvantes et une gorgée d'eau bien méritée ingurgitée, Renji sortit de ce lieu antique et reprit sa route en contournant le bâtiment... c'est là que tout commença, à l'extrémité de la ville, dans la zone périurbaine.

Un éclair invisible s'approcha de lui, il n'eut le temps que d'entrevoir un courant d'air vers sa gauche, un poing furieux le percuta de plein fouet en visage. La force de l'individu était telle que Renji se fit littéralement projeter à une dizaine de mètres à travers les dunes ensablées, il retomba au sol, complètement sonné de cet assaut imprévisible. Lorsqu'il releva la tête en crachant le sol du désert, il vit les pieds de son agresseur, il se prit la semelle droite de ce dernier en pleine face, sans pouvoir riposter, se faisant encore une fois amocher en valdinguant quelques mètres plus loin. Se rétablissant avec un mal inouï, le guerrier sentait ses membres touchés endoloris, le salaud avait frappé à la tête et ne s'était pas retenu, à un tel point que Renji commençait à voir flou, ses sens étaient complètement anéantis, il eut même du mal à ne pas retomber lourdement au sol. En quelques secondes, ce fut un homme encapuchonné qui apparut devant lui, sans doute son agresseur, le boxeur ne voyait qu'une silhouette et lorsque son interlocuteur hostile lui adressa la parole d'une voix méconnaissable, Renji eut un choc qui lui fit perdre l'équilibre, vacillant de gauche à droite comme un ivrogne avant de se stabiliser en clignant des yeux.

??? : " Pas trop tôt, je t'ai enfin retrouvé, Muguruma... j'ai bien cru que je ne mettrais jamais la main sur toi, tu sais. "

* Punaise... ma tête... mais c'est qui... ce gars... bon sang... qu'est-ce qu'il m'a fait... ? "

Renji était tellement sonné qu'il ne parvenait même pas à articuler le moindre son, ses membres étaient engourdis, son palais était amoindri, il ne sentait pas sa salive couler, ses yeux étaient embrumés, ses oreilles sifflaient un son désagréable comme si un boulet de canon miniature tournait autour de lui et une odeur de sang lui prenait les narines, son propre sang. Dès le début, Renji était mal en point, c'était comme ça il avait d'ors et déjà perdu la bataille... L'inconnu caustique répliqua aussitôt sans attendre de réponse, Renji sentit ses cheveux se tirer en l'air, sa tête ramenée proche de celle de l'agresseur en question, il ne pouvait pas réagir, il ne pouvait que subir.

??? : " Eh bien, moi qui te pensais plus résistant... tu me déçois, je vais devoir remédier à cela, si je veux prendre un peu de plaisir pour t'anéantir, mon ami, ha ha ha ha ! "

Mais qui était cet homme ? Que voulait-il à Renji ? Lui-même n'en avait aucune idée. Seulement, il puisa dans ses immenses ressources pour tenter de se dégager de l'étreinte vicieuse de son opposant, levant mollement son bras gauche, puis tentant de frapper aussi fort que son état le permettait le corps de son assaillant. Ce dernier ne bougea même pas, d'une main il s'empara de celle du guerrier et il la tordit en la serrant de toutes ses forces, laissant échapper de la gorge du prisonnier un hurlement sourd tandis que son bras se faisait broyer. La suite se passa si vite qu'il fut impossible pour Renji d'y comprendre quoi que ce soit, il se fit littéralement maltraiter, des coups lumineux aussi vifs que la tornade fonçaient sur lui dans tous les sens, avec la même vélocité d'un tigre, faisant trembler chaque membres du piètre combattant en piteuse état à chaque coup reçu. Il finit par ne plus tenir sur ses jambes douloureuses, il fut fauché d'un coup meurtrier et même au sol, on continua à le marteler de poings, de pieds, de coups dévastateurs qui semblaient êtres portés par un dragon de lumière.

Le boxeur siégeait là, enfin ce qu'il en restait, en charpies, étalé dans le creux d'un cratère de dunes formé autour de lui, dans lequel il s'était enfoncé à chaque impact, creusant sa tombe coup par coup. La silhouette malfaisante se tenait au dessus de lui, un rictus infâme sur ses lèvres... toujours camouflé par cette foutue capuche.

??? : " Pitoyable, tu manques vraiment d'expérience... à ce train, je n'aurais aucun plaisir à te déchiqueter, sale larve ! Peuh ! Me faire venir ici pour rien... "

Le fameux agresseur s'agenouilla face à sa victime, il chopa la chevelure brunie de sang de Renji et ramena son visage proche du sien, s'élançant alors dans un long monologue.

??? : " Depuis le temps, tu n'as pas changé, tu es resté si stupide et prévisible... améliore-toi, je reviendrai, crois-y, je reviendrai pour te tuer, tu as intérêt à être à la hauteur, si non, je tuerai sans pitié tes petits camarades... au fait, en parlant d'eux, tu devrais te dépêcher de rentrer, avant qu'il ne leur arrive malheur... surtout vu leurs adversaires, trop dangereux... pour vous tous, ha ha ha ha haaaa !! "

Le rire bestial de l'inconnu résonna dans la tête alors que son crâne retomba lourdement contre le sol rebondis, il perdit connaissance... la suite est tristement connue maintenant.

Pendant qu'il se faisait soigner dans cette tente, Renji ouvrit subitement les yeux et se redressa malgré l'appel des infirmiers qui paniquèrent devant la remontée sanglante du géant qui tenta de prévenir ses camarades de la menace qui les guettait, en vain, son état ne le lui permettait pas.

" Gh... Ils... bont... b...nir... ar... Keuf ! "

Renji retomba lourdement sur le brancard, la gorge ensanglantée, sans que personne ne comprenne un traître mot de ses paroles paniquées...

(Merci les gars ^^ Bon, voila les tuiles!
(a moins que mes crampes d'estomac et mon mal de crâne me mettent complètement a la masse, auquel cas prière de me défoncer la face signaler mon erreur par MP))


Isabel : "Wah, j'dormais bien, moi... Qui est le c*n qui a hurlé comme un putois... Et ou est tout le monde?!"


Complètement a la ramasse, Isabel, se releva en crachant et époussetant le sable qui s'était glissé dans sa bouche et sa veste. Esther l'avit tanné jusqu'a lui piquer le sous-vêtement qu'elle avait parié, ce qu'elle avait cédé avant de dormir. Quiconque connaissait bien Isabel verrait de suite que ca ne faisait pas de grosse différence avec ou sans, vu que Isabel avait un corps qui devait défier les lois de la biologie et de la mode pour avoir un corps aussi canon sans soutien, maquillage ou artifice quelconque. Elle en était toujours fière, même si cela lui apportait des désagréments quelconques.
Mais son corps de rêve dissimulait bien sa mentalité de tigre et elle partit illico vers la source du cri avec la ferme intention d'aller apprendre a coups de poing qu'on ne réveille pas les gens en hurlant comme un putois. Toutefois, elle fit un arrêt net en voyant Esther, le lez dans son mouchoir taché de rouge en train de pleurer comme une madeleine et Zach tirer une tête de 15 pieds de long. Le sentiment de malaise s'accrut encore un peu plus quand Gerro ressortit d'une tente en étant maculé de rouge, lui aussi.


Isabel : "Euh, j'ai raté un épisode ou il nous arrive encore une tuile?"
Esther : "Renji... Il... Il... *pleurs bruyants*"
Zach : "Mr Muguruma est revenu au camp avec notre plan, mais... Il est dans un état monstrueux! A croire que les 8 Cipher Poles se sont lâchés sur lui! Il est en miettes!!"


Virant Zach d'un geste de la main qui faillit renverser l'archéologue, Isabel entra dans la tente, mais la vision de Renji en lambeaux la stoppa net. Pendant une seconde, elle eut un blanc, puis elle comprit enfin l'étendue des dégâts. En comparaison, le roi de Drum les avait chatouillés!
Le passage a tabac de Renji était imaginable rien qu'en voyant comment il était amoché!
Rien que de voir cette scène activa la mémoire d'Isabel sur une scène bien particulière de sa vie... Une qu'elle aurait voulu oublier a tout prix.


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??? : "Hé, les mecs, vous voulez entendre un beau son?"
??? : "Comment ca?"
??? : "A ton avis, ca fait plus de bruit si je frappe ici ou la?"
??? : "Essaye le ventre, T-Dark!"
T-Dark : "OK... Et VLAN!"
??? : "WAIIIIIE!"
??? : "Joli! Hé, regarde, elle pleurniche encore!"
??? : "Jo Zombie, va chercher plein de trucs faits pour taper. Même après notre folle nuit d'amour a nous 7, je suis sûr que notre invitée meurt d'envie de s'amuser encore un peu... Pas vrai, Marcela chérie?"
Jo Zombie : "Fu fu fu, Larry, a toi de commencer avec le fin du fin... Le Chat a Neuf Queues*! Fu fu fu!"


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Esther cessa illico de pleurer en voyant Isabel sortir de la tente pâle comme une morte et ployer sur ses genoux dans la seconde qui suivait. La surprise augmenta encore quand la féroce meneuse de Marines vomit tripes et boyaux sur le sol, tenant en tremblant sur ses quatre pattes et les yeux humides de larmes. Esther n'était pas psychologue, mais elle sentait bien que ce n'était pas Renji a moitié mort qui l'avait mise dans cet état.


Isabel : "Comme elle... Comme elle... Comme elle..."
Esther : "Isabel? Ca va? Isabel?!"
Isabel : "Il est... Comme elle... Il est comme... Comme Marcela quand ils... Quand..."
Esther : *Mais elle délire complètement ou quoi? Je ne l'ai jamais vue aussi ébranlée!*


*Fouet utilisé par les marins et les pirates du XVIème au XIXème siècle comme moyen de punition. Son nom vient du fait qu'il était constitué de 9 lanières de cuir rappelant la queue d'un chat.

Artemis avait vu Isabel vomir ses tripes. Il se précipita pour la soutenir, conscient qu’il n’y avait qu’une seule chose au monde qui aurait pu la mettre dans un tel état. Esther ne comprenait pas. Décidément, dure soirée pour cette fillette qui avait vu Renji rentré complètement défoncé et parlé alors que du sang même envahissait ces poumons. Maintenant, la femme forte sur laquelle elle comptait le plus pour passer les épreuves difficiles tombait à terre.

Le Chasseur de prime aida la marine à s’allonger sur son lit.

Artemis : « Je vais te préparer quelques choses… »

Il fouilla dans les réserves de nourriture et s’attela à la préparation d’un thé tout en réfléchissant aux évènements des dernières heures. Son instinct lui soufflait que quelque chose de pas très bon était en train de se passer. Et selon son père, l’instinct est le sixième sens naturel de l’homme. Il posa la tasse chaude à côté d’Isabel et sortit de la tente. Il marcha en direction de Zach, qui examinait le papier mais qui semblait n’avoir aucune idée de la façon dont il fallait l’utiliser.

Artemis : « En combien de temps penser vous trouver la relique ? »
Zach : « Comment savez-vous qu’il s’agit d’une relique ? »
Artemis : « C’est un truc qui ressemble à un crabe au-dessus d’une rivière tout en or pas vrai ? »
Zach : « Oui, c’est le symbole des ruines de Jandora où nous sommes. Je pense qu’avec ce parchemin je peux le trouver en une journée. »
Artemis : *Une journée. Ca suffira pour que Renji puisse se remettre de ses blessures normalement. Partiellement tout au moins…* « Commencez à le chercher maintenant. »

L’archéologue ne pensa pas à répliquer et donna des ordres pour que tout les ouvriers s’attèlent à la tâche, nuit ou pas nuit.

Zach : « Je suis désolé pour Renji. »
Artemis : « Vous n’y êtes pour rien… »

Cependant, le regard de l’archéologue resta coupable. Ce qui troubla le Chasseur de Prime.

Artemis : « Une fois que tout ceci sera terminé, nous pourrons fêter ça comme il se doit, et Renji mangera encore autant qu’il le pourra. »

Au loin, un ouvrier poussa un cri de joie.

Zach : « Ils ont trouvé la bonne cache. Maintenant, il va falloir dégager tout le sable et fouiller complètement l’intérieur à la recherche de porte-dérobé ou de trappe caché. »

Le Chasseur de prime acquiesça. Une dure journée les attendait. Il passa dans la tente de Renji et s’adressa au médecin.

Artemis : « Comment il va ? »
Médecin : « Il s’en sortira. Une chance qu’il est une robuste constitution. Ou plutôt devrais-je dire… une constitution carrément exceptionnelle ! Il retrouvera ces esprits vers la fin de la journée.»
Artemis : « Vous le sous-estimez. »

Renji n'avait pas idée du temps passé dans son lit de mort, il se contenta d'ouvrir les yeux faiblement, son réveil fut alors des plus douloureux. Une douleur infernale traversa tout son corps, comme si un géant venait à l'instant de le piétiner à plusieurs reprises. Grinçant des dents en fermant vivement ses paupières, il attira l'attention des médecins secouristes non loin de lui qui se tournèrent immédiatement vers leur patient commun qui semblait vraiment entre la limite de la vie et de la mort. Leur surprise fut bien évidemment totale lorsqu'ils découvrirent que le guerrier qui venait de passer quelques heures alité était capable de se redresser sans une plus grande convalescence, c'était tout bonnement incroyable - tant bien même si Renji en bavait pour se redresser ne serait-ce que d'un centimètre. Il est vrai que rencontrer un jeune homme aussi vif, courageux et fort extérieurement et intérieurement était rare de nos jours, sa volonté était indestructible, il l'avait réellement prouvé en rapportant dans les délais les plans du site. Il espérait d'ailleurs qu'ils soient encore en état et qu'ils correspondaient aux ruines sur lesquelles ils étaient installés.

" Ungh... ! "

Infirmier : " Monsieur Muguruma ! Restez allongé s'il-vous-plaît ! Vous n'êtes pas encore en état de vous relever, vous... " Il fut interrompu par le lutteur qui soufflait comme un boeuf et transpirait de tous ses pores.

" Ca... ça va, merci de vous être occupé de moi, les gars... huf... dis-moi, t'aurais pas quelque chose à manger ? "

Infirmier : " Euh... si mais... " L'infirmier comprit qu'il n'était pas possible de négocier, il apporta donc la meilleure nourriture du camp au boxeur qui fut laissé seul dans la tente.

Renji dégustait ses plats comme si ils étaient les derniers... aujourd'hui, il avait put frôler la main de la mort, c'était comme si il était revenu d'entre le royaume des abysses, de quoi vous laisser clouer sur place. C'était vrai, jamais il ne s'était fait avoir de la sorte, tout en mangeant silencieusement son plat seul dans sa tente de secours, il se mit à verser des larmes en continuant d'ingurgiter ce qu'il pouvait. Les larmes d'un homme blessé à même son honneur, à même sa seule fierté, sa force, il se sentait si faible, si inutile... un repas qui n'avait jamais été aussi douloureux auparavant. Le lutteur finit par laisser couler toute l'émotion, faisant preuve de sa sensibilité aigu en fondant littéralement entre ses bras, sans pousser un traître son...

Esther : "Ah, elle reprend des couleurs!"
Isabel "Eurk... Il s'est passé quoi, encore..."
Esther : "Tu est sortie de la tente ou était Renji et tu est tombée comme une masse en marmonnant des trucs incompréhensibles! Gerro a failli péter une durite a cause de ca."
Isabel : "Ah... Ouais, j'me souviens... Bon, j'vais le rejoindre."
Esther : "D'abord, tu vas m'expliquer c'est quoi la mini crise de nerfs que tu nous a fait! Et me force pas a te la faire dire par la force!"
Isabel : "Tu veux vraiment entendre? J'te préviens, c'est pas rose."
Esther : "J'm'en fous, c'est toi qui m'inquiète! Dis-moi ce qu'il y a! J'en ai marre de te voir jouer au bloc de glace!"
Isabel : "... Je suppose que ca devait arriver tôt ou tard..."


Esther dut presque s'accrocher aux pans de la tente quand Isabel eut fini de raconter son histoire. Esther s'était attendue a beaucoup de choses, mais CA... Et Gerro le savait, en plus. Décidément, son caractère coulé dans l'acier et le fait qu'elle ait un sommeil des plus agités s'expliquaient désormais. Mais de la a imaginer une telle chose... Esther était a la limite de la gerbe alors qu'Isabel fixait le sol avec un petit sourire dépité. Même si elle ne voulait pas le reconnaître, cela lui faisait du bien de parler de ca.


Esther : "Je comprends mieux pourquoi tu est si mystérieuse... Je... J'ai du te souler avec mes questions, si pas pire..."
Isabel "... Hé hé hé... Ha ha ha... WAHAHAHAAHAHAHA! Hah... Mais que gros veau je suis... Même pas fichue de négocier avec son propre passé et tu veux te taper Gerro... Je suis vraiment la dernière des abruties finies sans cervelle, hein, Esther?"
Esther : "Non, juste que tu as subi une telle horreur que tu est perdue face a tout ce qui t'entoure! Mais, Isabel... Je... Tu ne m'as pas dit qui c'était, "Lui"... Mon... Mon Dieu! Ne me dis pas que c'est ce a quoi je pense!"
Isabel : "Quoi que tu penses, c'est un poil tard pour ca. Mais pige bien un truc, Esther : j'ai mes problèmes et tu as les tiens. Bon, je vais rejoindre les autres avant que tout le monde ne panique."
Esther : *Quelle tête de mule bornée!*
"Tiens, c'est quoi qui est tombé de sa poche... Un bout de papier plié et un peu déchiré? ... Par Luffy!!! C'est donc bien ce que je pensais... "Lui", c'est... "


Ne se préoccupant pas de ce que faisait Esther dans la tente, Isabel sortit dehors tout en passant la main dans ses cheveux. Et visiblement, Zach n'attendait que ca, car a peine elle fit deux mètres qu'il vint se planter devant elle.


Zach : "Mademoiselle Renzenhalf! J'avais entendu dire que vous vous étiez sentie mal!"
Isabel : "J'ai juste eu une petite insolation, et voir Renji latté comme ca m'a un peu tourneboulé l'estomac. Mais ne vous en faites pas, je pète la forme! J'ai loupé un épisode ou pas?"
Zach : "Grâce au plan que Renji a ramené, nous avons découvert la cache que nous cherchions et elle est dégagée et accessible! Mais il y a un os : ca va être truffé de pièges."
Isabel : "Et vous avez besoin que moi et mes camarades pour qu'on aille tout se bouffer comme des idiots, c'est ca?"
Zach : "Euuuh... J'ai surtout besoin que vous me rameniez ce qui est la dedans. Les hommes ont trop peur."
Isabel : "Bon... OK, je vais le faire. Mais juste un détail, Zach."
Zach : "Tout ce que vous voulez."
Isabel : "La politesse veut qu'on regarde les gens dans les yeux en leur parlant. Mes yeux sont pas la ou vous regardez."
Zach : "Mais! Enfin, je... Ce... C'est pas c'que vous croyez!"
Isabel : "Vous avez de la chance qu'on vous doive quelque chose... Bon, allons gaiement nous faire massacrer par plein de pièges."
Zach : "... Son caractère est aussi bien ciselé que ses courbes, ce Gerro doit aimer le risque..."


Deux minutes plus tard, Gerro et Isabel entraient dans la cache, avec pour seuls équipements de l'eau, une torche et des bobines de fil attachées a l'entrée. Esther avait eu cette idée dans un conte ou l'amoureuse du héros lui avait donné une pelote de fil avant d'aller dans un labyrinthe pour ne pas se perdre. Mais cette précaution n'allait pas s'avérer nécessaire : en effet, allant embrasser les dalles du sol dans un fracas épouvantable après avoir glissé sur une pierre poussiéreuse, Isabel, en s'appuyant sur le mur pour se relever, enfonca un des caractères de pierre dans le mur. Aussitôt, le sol s'ouvrit devant eux et une grande échelle de pierre glissa du plafond pour tomber devant eux : un passage secret!
Une fois l'échelle escaladée, les deux arrivèrent dans une petite salle sombre qui se révéla être la bonne : elle était couverte de gravures sur les murs et, le fin du fin : une statuette dorée représentant un crabe au-dessus d'une rivière!


Isabel : "Jackpot! On la ramène a Zack illico et on se tire de cette mer de sable!"

Artemis : « Ca risque de pas être aussi simple que ça… »

A peine avait-ils soulevée la relique de son piédestal qu’un grondement sourd se fit entendre et de la poussière tomba du plafond.

Artemis : « On se tire de là !! »

……………………………

A l’extérieur de la cache, tous les ouvriers ressentirent le tremblement, et instinctivement s’éloignèrent de l’endroit d’où il parvenait. Un nuage de poussière sortit de l’entrée, accompagnée d’un chasseur de prime et d’une lieutenant-colonel recouvert de poussière. Zach s’approcha d’eux.

Zach : « Vous l’avez ? »

Artemis lui tendit l’objet et l’archéologue sauta de joie en prenant la relique dans ses bras.

Zach : « Merci. Du fond du cœur merci. »

Pendant un instant, Artemis crut voir dans le regard de l’archéologue un peu de tristesse.

Zach : « Je vais demander aux ouvriers d’organiser une grande fête pour cette découverte. »
Artemis : « Faites comme vous le voulez mais nous devrons toujours nous occuper de la sécurité du camp. Pour une dernière nuit. »

Le soir venue, alors que la fête battait son plein, (et que Renji eut retrouvé toutes ses capacités… gustatives) ils tirèrent au sort le premier tour de garde. Ce fut sur Artemis que le hasard fit son choix. Il se retrouva donc seule pendant que les autres faisaient la fête, à surveiller les dunes. Un bruit derrière lui le fit sursauter. Il dégaina sa lame et la pointa en direction de l’intrus.

Esther : « Wouoh ! Fais gaffe avec un truc pareil ! Tu pourrais blesser quelqu’un !! J’suis venu t’apporter un peu de compagnie. De toute façon, avec le bruit que l’on fait, tous les scorpions du coin doivent s’enfuir autre part ! »
Artemis : « Merci c’est gentil. Dis donc, tu ne t’inquièterais pas un peu pour moi toi ? »
Esther : « Plutôt crever. »
Artemis : « Pas la peine d’être aussi méchante ! »
Esther : « J’fais ce que j’veux ! »
Artemis : « Ah ouais ? Et ben pour la peine va me chercher de l’eau.
Esther : « Quoi ? Mais…. »
Artemis : « N’oublie pas que tu as acceptés de faire les corvées en venant avec nous ! »
Esther : « Uniquement à bord du bateau ! »
Artemis : « Je ne veux pas le savoir. Va me chercher de l’eau ! »

Artemis la regarda s’éloigner en souriant. Cette petite fille en avait vu des vertes et des pas mûres, mais elle avait su rester forte. Peu de fille de son âge était capable du même exploit. Il reprit son observation. Mais quelques minutes après, un bruit se fit entendre.

Artemis : « Esther… je t’ai dit d’aller chercher de l’eau. Je te préviens si… »

Il ne put finir sa phrase. Une flèche perça l’obscurité dans un sifflement aigu et se planta dans son épaule, le soulevant de terre et l’envoyant au tapis. *Quelle force !! Qu’est ce qui a envoyer cette flèche !* Avant qu’il ne se relève, trois silhouette passèrent au-dessous de lui à toute vitesse. Il se releva et voulut crier pour donner l’alerte mais une autre flèche siffla et il l’esquiva de justesse.

??? : « Joli mouvement ! Mais ça ne suffira pas. »

Trois flèches partirent en même temps et l’une d’elle se ficha dans la hanche du chasseur de prime sans qu’il puisse l’éviter. Il s’écrasa au sol dans un cri de douleur.

??? : « Je m’en doutais. Même des épéistes puissants ne peuvent rien contre des attaques à distances. Ils sont si faibles ! N’est-ce pas Gerro D Artemis ? »
Artemis : « Qui êtes-vous… et que voulez-vous ? »

Il se releva tant bien que mal, apercevant son agresseur. C’était « Elle ». Cette femme qu‘il avait coursé sur les toits de Nanohana. Elle avait un grand sourire et des cheveux bruns lui tombaient en cascade sur les épaules. Des cris commencèrent à fuser du camp et du coin de l’œil, Artemis vit un départ d’incendie.

??? : « Je m’appelle Chidori, et ce que je veux… tu dois certainement t’en douter non ? »
Artemis : « La relique. Pourquoi ? »
Chidori : « Ca… ça ne te regarde pas. »

Avant que le chasseur de prime n’esquisse un seul mouvement elle encocha une nouvelle flèche qui perça l’autre épaule d’Artemis, l’envoyant se planter dans une stèle vieille de 400 ans. Il était suspendu à 60 cm au-dessus du sol, retenu par la flèche dans son épaule. La douleur était insupportable.

Chidori s’approcha de lui. Son visage était proche du sien.

Chidori : « Quelle dommage de devoir tué un garçon aussi mignon ! Mais le boss nous a dit de ne pas laisser de survivant à part les 5 archéologues car eux seules savent quoi faire de la relique que vous avez trouvée aujourd’hui. »

Artemis réussit à articuler quelques mots.

Artemis : « A quoi… va-t-elle vous servir… ? »
Chidori : « C’est un secret ! Je te donne un indice. Crois-tu que c’est un hasard si le Capitaine Corsaire Crocodile à fait de Rainbase son QG ? »

La vue du chasseur de prime commençait à se brouiller.

Artemis : « Qu’est ce qui est enfui au cœur de Rainbase qui valent tous ces morts ! »
Chidori : « La jeunesse éternelle voyons ! Voilà ce qui justifie tous ces morts. La promesse de l’éternité et de l’immortalité ! »

Brutalement, elle renfonça la flèche dans le flanc du chasseur de prime.

Chidori : « Maintenant tu vas mourir. »

Son visage était maintenant tout près du siens.

Chidori : « Au fait, Artemis, ce n’est pas un prénom de fille par hasard? »

Elle s’enfuit en riant.

Artemis trouvait stupide de mourir comme ça, planté à 60 cm du sol par une flèche. Il se sentait humilier de la pire façon. Dans l’incapacité de bouger, il s’évanouit.

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Le point d’eau était situé en dehors du campement. C’était un petit puits au milieu du désert. Esther traîna un seau en maugréant des menaces à l’égard du chasseur de prime. Elle accrocha le seau à une corde et le laissa tomber. Après un bruit d’éclaboussure, elle actionna la manivelle légèrement trop haute pour elle et remonta le seau. Satisfait de le voir plein, elle le décrocha en reversant un peu d’eau aux alentours. Puis elle prit le chemin du retour. Toutes ses pensées étaient tournées vers les répliques cinglantes qu’elle balancerait au chasseur de prime à son retour. Une odeur de brûlé lui piqua le nez. En relevant la tête, elle vit. Le seau tomba à terre, répandant son contenu dans le sable. Le campement était en feu. Les cris des ouvriers piégés à l’intérieur de leur tente lui parvenaient. Tout était en train de brûler. La lumière des flammes illuminaient les restes du désert alentour. Elle courut en criant le nom de la marine, du boxeur et du chasseur de prime, priant pour qu’il ne leur soit rien arriver. Quatre silhouettes portant des sacs sortirent du campement en flamme en courant et foncèrent sur elle. Les deux premières passèrent à côté d’elle à toute vitesse. La troisième l’emporta avec force et la plaça dans un sac où elle pouvait à peine respirer et encore moins crier.

La petite fille s’était fait enlever.

La relique était enfin trouvée...

Le repas approchait, Renji sortit de sa tente, il semblait se porter bien à la surprise de tous mais cela les soulagea d'avantage. Enfin, tout ceci n'était qu'une pâle apparence, à l'intérieur, le lutteur était totalement détruit, effondré, il tenta de ne pas le montrer et cela sembla marcher à merveille. Il ne voulait pas montrer cette faiblesse, car d'un côté, Renji était un peu comme un animal que l'on apprivoise, si il change ou si il devient inutile, il craint de se retrouver seul et d'être rejeter par ses pairs, alors il tentait de ne rien laisser transparaître de sa souffrance morale. Les plats devaient être succulents mais le boxeur n'avait pas faim, il se contentait d'engloutir pour ne pas surprendre tout le monde qui l'avait déjà vu à l'oeuvre près d'un banquet, et aussi pour reprendre des forces, il en aurait besoin si il ne voulait pas dépérir dans ce désert qu'il découvrait atrocement hostile, songea-t-il en fixant l'horizon sans grande conviction.

Zach : " Ahem, Monsieur Muguruma, je... tenais à vous dire que... je suis vraiment désolé de ce qu'il est vous est arrivéaaAAAH... ! "

L'archéologue n'eut pas le temps de finir convenablement sa phrase que le combattant agrippa le bonhomme sous son bras en souriant de toutes ses dents, répliquant aussitôt afin qu'il ne se sente pas coupable des événements précédents.

" Yosh, t'en fais pas Zachan, c'est moi qui ait merdé, ha ha ha, tu pouvais pas savoir quel horreur m'attendrait dans ce désert... vraiment pas... "

Zach rigola timidement avant que Renji ne le lâche puis il repartit avec les ouvriers pour fêter la trouvaille de la fameuse relique de Jandora... Le guerrier se retrouva seul, les jambes en tailleur, son regard se perdit dans le sable fin sur lequel il était assis, comme ce sable, il avait été balayé par le vent, un vent dangereux... à ce stade, il ne fallait plus parler de brise mais d'hurricane.

Quelques minutes plus tard...

Renji fermait les yeux, croisant les bras, il tentait d'oublier ce tragique événement, en vain, dès que le noir apparaissait, la scène revenait obligatoirement hanter son imagination. Durant cette séance ardue de ' méditation ', un sifflement irrégulier attira son ouïe, comme un projectile fonçant à toute allure, à l'Ouest... Renji tressaillit aussitôt à ce son qui lui rappela l'assaut amer qu'il avait subit, ce son était identique... rapide, puissant, meurtrier. Non, cela devait être son imagination.

Une deuxième fois, le son retentit, plus insistant mais un autre son vint chatouiller les fines oreilles du boxeur, un son qui lui fit ouvrir les yeux brusquement et l'inquiéta. Un cri de douleur. Pas de doute, il se passait quelque chose de grave pas loin du camp. Mais quoi ?! Il observa avec anxiété toute la troupe, ils ripaillaient joyeusement et personne ne semblait avoir entendu ce cri traversant la nuit, à l'appel, il manquait Gerro et Esther.
Inquiet, Muguruma se leva et se précipita à vive allure vers la source de ce son hostile, gravissant la dune qui lui faisait face, l'obscurité mais en l'air, un mouvement vif, agressif, cette aura lui glaça le sang, il s'arrêta en criant le nom de ses amis et à ce moment, trois silhouettes sombres sautèrent la dune en coordination avant de retomber devant lui. Une masse de muscles se tenait face à lui, Renji paraissait vraiment petit et faible devant ce monstre qui le regardait de haut, ce sourire carnassier, son regard de brute, cette force... Pour la première fois, Renji tremblait face à un adversaire... il se sentait minable, vidé, il ne pouvait pas rivaliser contre cette ' chose ', dans son état, il se ferait laminer. Surtout qu'ils étaient trois et sûrement pas ici pour casser la croûte, pour casser tout court plutôt. Le boxeur était tellement impressionné par cet inconnu mesurant les trois mètres de haut qu'il ne put donner l'alerte, ni même bouger un petit doigt.

??? : " C'est bon les gars, j'me charge d'celui-là ! JA HA HA HA HA ! "



Renji avala sa salive alors que les deux autres ombres le frôlèrent à une vitesse hallucinante, laissant le lutteur devant le mastodonte, impuissant. Déjà derrière lui, des cris retentissaient dans tout le camp, il tourna la tête en songeant à Isabel et Esther mais ce fut la sa plus grande erreur. Le mystérieux assaillant n'hésita pas une seule seconde en voyant une pareille ouverture, en inspirant profondément, il exécuta une pose digne d'un sumo qui fit trembler le sol et déstabiliser Renji qui reporta immédiatement son attention sur son adversaire tout désigné. Le temps qu'il fixe le personnage, tout ce qu'il eut le temps de voir fut la paume d'une main gigantesque capable de broyer sa tête... il écarquilla les yeux et sut que c'était trop tard.

??? : " Tanagokoro Mouretsu no Ushi* !! "
* la paume brûlante du bison

< SBAM >

Renji fut percuté par une force démesurée, celle d'un titan, le pauvre combattant valsa dans les airs en tournant une bonne vingtaine de fois sur lui-même en direction du camp, dans une danse douloureuse qui eut l'amabilité de ré-ouvrir toutes ses plais à peine cicatrisées. Le projectile percuta une tente, même deux, elles s'effondrèrent dans la pagaille générale tandis que le lutteur siégeait dans les tissus et le bois des campements fracassés, baignant de nouveau dans son sang, haletant, sa vue se brouillait. Non, c'était trop, il ne pouvait pas perdre, pas encore, il ne voulait pas imaginer cette fatalité. Bientôt, une chaleur insoutenable s'installa, le feu, les flammes ardentes des abysses se présentèrent devant lui alors qu'une immense silhouette se dressait au dessus de lui, un regard démoniaque, son assaillant rigola à gorge déployée, un rire gras et tonitruant. À la seconde suivante, ce fut un pied que Renji aperçut, une semelle noire qui alla s'écraser violemment sur son torse, lui faisant vomir du sang à la demande, tandis que son crâne subit aussitôt le même traitement.

...

Renji ouvrit les yeux, les cris, le feu, l'odeur de souffre lui brûlait les poumons, il revivait le même cauchemar, il voulait se réveiller mais ne pouvait pas. Fixant ses bandages ensanglantés, résultat de ses gerbes sanglantes, il trembla en respirant lourdement, entendant son coeur battre à toute puissance. En titubant, Renji se releva et aperçut quatre silhouettes qui embarquaient une autre silhouette, plus petite, il reconnut Esther sans aucun mal. Écarquillant les yeux, il se mit à courir de toutes ses forces afin d'empêcher ce kidnapping, se ruant à travers les flammes, sa chemise en feu, il cria le nom de la gamine malgré sa surdité.

Les ombres se tournèrent, il continua d'avancer... une flèche, en plein dans le bras, le lutteur recula de deux pas mais en reprit aussitôt un autre, tandis qu'une deuxième flèche se plantait dans sa jambe droite. Renji l'arracha férocement et continua son avancée impossible vers les kidnappeurs de son amie, une flèche en plein torse, une quatrième dans l'autre jambe et une cinquième qu'il arrêta à la volée dans ses mains glissantes, après avoir arraché les deux précédentes. Son avancée suicidaire ne paya pas, le titan apparut de nouveau devant lui, Renji ne vit qu'une main gigantesque le saisir, le noir, il s'était fait choper au visage comme un vulgaire moucheron, une douleur atroce au niveau de sa nuque comme si on tentait de le démembrer. Pas moyen... pas moyen.

" Pas moyen... "

??? : " Hu ? "

Renji agrippa telle une bête enragée cette main de géant, qu'il fit lâcher prise dans un mouvement aérodynamique surprenant, alors que ses yeux avaient virés au rouge sanglant et luisant qui tétanisa l'opposant devant une telle bestialité, une telle force et une telle témérité insensée. Hurlant comme un démon, le combattant tenta en vain une dernière attaque, il prépara sa plus puissante offensive mais n'eut pas le temps, cinq flèches se plantèrent dans ses membres, c'était le coup de trop, surtout qu'après, un pied vola dans son estomac et le fit de nouveau voler vers le campement en feu. Une fusée blanche et rouge explosa une bonne dizaine de tentes brûlantes, enfin ce qu'il en restait. Encore une fois, Renji s'était fait laminer.

Isabel : "Ma prochaine lessive va durer au moins deux heures."


Ce fut la première chose qu'Isabel dit en sortant avec la relique alors que Zach sautait dessus en poussant des couinements de gosse qui avait trouvé son cadeau d'anniversaire. Mission accomplie, et sans casse. Isabel en était ravie, si seulement elle était moins couverte de crasse et de poussière.
Heureusement, afin de célébrer la trouvaille, Zach voulut organiser une fête avec les ouvriers auquel l'équipage du Marcela fut bien évidemment convié. Renji semblait avoir un peu repris du poil de la bête et, comme a son habitude, mangeait comme quatre alors qu'Isabel et Esther se modéraient plus, même si la petite avait un bon coup de fourchette elle aussi. Les vivres partaient a la volée, tout comme les chansons et les blagues. Même Isabel se lâcha a raconter quelques histoires apprises dans les dortoirs des matelots du temps ou elle épluchait les patates et polissait les cuivres de la Marine qui déclenchèrent l'hilarité et levèrent un peu la gêne et la chape de plomb qui pesait en présence d'Isabel, et ce depuis la scène du scorpion.


Esther : "Hé, Icha!"
Isabel : "Qu'eche que gnu veux?"
Esther : "Cherro doit che chentir cheul a mongner la gnagnche! Che vais le *gloups* voir cinq minutes!"
Isabel : "OK *gloups*, mais si tu me le piques, je te promets que tu est morte!"
Esther : "Bah franchement, Renji est dix fois plus craquant que ce nabot! Et puis il a pas eu l'air d'apprécier tes rêves tordus!"
Isabel : "Tu... Tu lui a as raconté ce que j'ai dit?!? Je vais te..."
Esther : "Je reviens le lait sur le feu sonne a la porte!"


Profitant de la seconde ou Isabel était choquée par sa révélation, Esther fila comme une flèche vers les dunes ou Gerro était assis a surveiller les environs alors que tout le monde faisait la fête. Elle ne perdait rien pour attendre, la sale gosse! Une vingtaine de minutes passèrent, et toujours aucun signe d'elle. Au moment ou elle se leva pour aller voir de qu'elle fichait, deux des tentes prirent feu, ce qui eut pour effet de créer une panique monstrueuse! Les convives se levèrent en hurlant de panique et partirent dans toutes les directions dans un chaos et un bazar innomables!
Sortant ses épées, Isabel se rua vers les tentes, mais soudain, une main vint se plaquer sur son visage et son ventre et, par une sorte d'explosion spontanée, la firent voler a dix pas! Se relevant en esuyant le sang qui coulait de sa lèvre, elle vit son opposant : un homme d'une petite quarantaine d'années, très élégant et qui regardait ses paumes avec un air extrêmement satisfait.


??? : "Pile ou j'ai visé! Mademoiselle, désolé, mais c'est la fin de la partie pour vous! Moi, Magnus l'explosif, vous ai battue ici et maintenant!"
Isabel : "Tu vas voir si..."


Mais elle n'eut pas le loisir de finir sa phrase : le sol se déroba sous ses pieds et elle s'enfonca dans le sable presque instantanément! Plantant ses deux épées dans le sable, Isabel tenta de se redresser, mais Magnus fut le plus rapide et lui re-plaqua sa main au visage, la propulsant vers le bas, cette fois-ci!
Isabel sentit a plusieurs reprises son dos heurter des pierres lisses, sols de caches souterraines, mais elle était sonnée a tel point qu'elle ne pouvait même pas tenter de se rattraper. Ses derniers souvenirs furent une autre explosion au-dessus de sa tête, une chute de pierres, puis, le trou noir...

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Isabel : "Mrggggggrmh... Aieuh... M'aurait-on fait tomber Loguetown sur le dos? Aie... Ça fait mal, et j'ai froid..."


Réussissant a s'extraire du tas de cailloux qui était sur son dos, Isabel rampa jusqu'à atteindre un mur et constater l'ampleur des dégâts. Elle était couverte de petites coupures et de bleus, ses épées s'étaient brisées sous le choc, ses habits étaient dans un piteux état et elle était épuisée. La chute l'avait ruinée de toutes les façons possibles. Et impossible de remonter. Mais il y avait cette faim. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait une faim incroyable. Réussissant a se lever après plusieurs efforts, elle partit jusqu'à un petit piédestal de pierre dans l'obscurité et, dans la pénombre, elle réussit a toucher de la main un fruit rond qui se trouvait près du tas de gravats.


Isabel : "Dieux soient loués, une pomme est tombée avec moi! Vite, a bouffer... ... Mais... Mais elle est dégueulasse, cette pomme! C'est pas une pomme pour être aussi crade en bouche! Voyons ça au clair de lune... Un fruit rose, légèrement boursouflé, avec un sale goût...
Non... Non... Non... NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN!!!"


Et pour achever la mesure, Isabel venait d'engloutir un fruit démoniaque!! Dans l'obscurité et affammée, elle n'avait pas vu que le fruit était tombé du piédestal de pierre et l'avait prise pour une pomme...Maintenant, elle ne pourrait plus jamais nager! Et pour couronner le tout, elle était enfermée sous terre en piteux état, après s'être fait pourrir par un inconnu... Autant essayer de remonter a la surface avant de tenter de se suicider en cassant les murs a coups de tête...


Une heure et demie plus tard, Isabel avait visité quatre kilomètres de galeries, était revenu 27 fois sur ses pas, avait évité 11 trappes pleines de piques, 2 lance-flèches, 3 rochers roulants et 4 massues suspendues au plafond pour arriver dans un nouveau cul-de-sac. Perdue avec comme seul éclairage une torche toute pourrie, elle commenca a s'énerver et flanqua un grand coup de pied dans un mur, qui eut pour effet de lui fracturer quelque peu les orteils. Toutefois, bien lui en prit, car malgré les larmes de douleur et les insultes a répétition, une échelle de pierre semblable a celle qui lui avait donné accès a la relique tomba du plafond. Remerciant sa bonne étoile, elle l'escalada et arriva dans une autre cache, ou une corde qui semblait quelque peu usée par l'âge pendait au plafond et montait dans un puits qui semblait avoir été creusé a la pioche. Isabel l'escalada et, après dix prières pour que la corde ne casse pas, arriva a nouveau dans le désert, dans ce qui était, apparemment, une étrange tente rigide. Et avec son occupant squelettique! Retenant un cri, Isabel vit qu'il tenait un journal, qu'elle ouvrit après lui avoir arraché des mains. L'écriture était crispée, mais néanmoins très lisible, malgré que le papier soit sec comme une latte de bois.


Au moment ou vous lirez ces lignes, je serai sans doute mort. La blessure que j'ai subi en tombant dans un des pièges de ces mystérieuses ruines m'a causé une blessure trop grave pour que je la soigne moi-même et je n'aurai pas le temps de rentrer trouver du secours.
Cependant, je vous confie ici mes découvertes sur les trois secrets de ces ruines.

Ces ruines abritaient trois magnifiques trésors que j'ai pu identifier après un an d'études a décoder les hiéroglyphes des ruines :
Amatatyu, la baie de l'armée infinie
Riyuji, le glaive de pierre de sang
Jandora, le crabe qui soulève la rivière

A ma grande surprise, ces trois objets existent bel et bien! Amatatyu semble être un simple fruit démoniaque qui, si ma transcription est bonne, permet a celui qui l'ingurgite de pouvoir enfermer et libérer des armes et objets divers du Néant. Riyuji est une magnifique épée qui, aussi vrai que le ciel est bleu, a été taillée dans un rubis géant! Quand a Jandora, il s'agit d'une puissante relique capable de choses qui dépassent l'entendement!
J'ai découvert la salle de Riyuji et l'ai mis dans mon coffre, mais je n'ai pu localiser Jandora et ai été mortellement blessé en cherchant Amatayu.
Lecteur, je vous en conjure, amenez cette épée a un personne qui saura en faire bon usage et empêchez Jandora de tomber entre de mauvaises mains...


Le texte finissait en un pâté intraduisible; il avait couché l'encrier, sans doute. Mais ce qu'il disait était très important : Zach ne voulait sûrement pas cette relique pour l"histoire!! Avisant le coffre en question, Isabel l'ouvrit d'un coup de pied et recula d'un bond : l'homme n'avait pas menti! Il y avait bien une grande épée de pierre rouge brillante dans le coffre!!! La sortant, Isabel passa la doigt dessus et se coupa aussitôt : cette arme était de qualité exceptionnelle, en plus d'être en rubis massif! Elle valait des millions de berrys, en plus d'être une arme capable de vaincre même des armes dans le meilleur acier!* Et en plus, s'il ne s'était pas trompé, Isabel avait avalé un fruit qui lui permettait de devenir une vraie armurerie ambulante!!!


Isabel : "OK... Pas mal, finalement... J'vais tester. Alors... Huh? L'épée a disparu! Et si je pense a elle... Elle apparait dans ma main droite! OK... Disparait, apparait, disparait, apparait... Génial!
Bon, faut retrouver les autres!"


Creusant un peu le sable qui lui était tombé dessus après avoir éventré la tente pour sortir, Isabel eut la sale surprise de voir le reste des tentes brûler a un petit kilomètre d'elle. Courant vers elles aussi vite que lui permettaient ses jambes éclopées, elle pila net en voyant Gerro cloué sur un poteau par des flèches d'arc. Le décrochant avec autant de précautions que possible, elle le prit sur ses épaules tout en lui marmonnant des mots de soutien, puis perdit la foi pour de bon en voyant Renji a nouveau en loques, Zach se lamenter sur le vol de la relique et l'enlèvement de la petite fille. La poisse était au rendez-vous...

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*Avec 9/10 sur l'échelle de Mohs, qui évalue la dureté des minéraux, le rubis est presque aussi solide que le diamant. Seuls le diamant, le corindon, la moissanite et un autre rubis peuvent l'endommager.

Artemis ne ressentait plus rien. Tout son corps était engourdi, même si il avait senti qu’on lui retirait les flèches qu’il avait dans le corps. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit pencher au dessus de lui Isabel. Il faisait presque jours. Zach était là aussi. Il voulut se redresser mais une douleur aiguë lui transperça le dos. Il devait rester couché, à attendre. Il y avait aussi le corps de Renji à côté. Il était vivant mais il semblait aussi mal en point qu’après sa traversée du désert. Si ce n’était pas pire. Au prix d’un immense effort, il parvint à se relever. Le spectacle qui s’offrit devant lui n’était en aucun cas réjouissant. Les cadavres calcinés des ouvriers jonchaient le sol et la plupart des tentes continuaient de se consumer. Si ils n’étaient pas en enfer, ils ne devaient pas en être loin…

Et Esther ? Ou était la petite fille. Il interrogea Zach qui avait le regard dans le vague et n’avait pas encore prononcé un mot. Il ne lui répondit qu’en lui secouant la tête timidement. Artemis n’avait pas besoin d’en savoir plus. Il comprit ce que cela signifiait. Il interrogea également Isabel du regard qui, silencieusement lui répondit la même chose. Finalement, le chasseur de prime brisa le silence.

Artemis : « Zach… va falloir nous expliquer maintenant. Vous savez ce qu’il se passe n’est-ce pas ? Vous ne rechercher pas cette relique pour des raisons historiques pas vrai ?»

L’archéologue mit un certain temps avant de répondre. Comme si il préparait ce qui allait suivre.

Zach : « Je… je vais essayer de tout vous raconter depuis le début. Ce sera assez long alors installer vous bien…

« Aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours été intéressé par l’archéologie. A telle point que je n’imaginais même pas faire autre chose de ma vie. Quand je suis sortie de l’Académie, j’étais tellement content et fier de moi, que lors de mon premier chantier je me suis comporté comme un crétin envers les ouvriers. Il me trouvait tyrannique, je les trouvais méprisables. J’ai fini par les sous-payer et ils m’ont tous abandonné. Tous sauf une. Elle s’appelait Estelle… l’Etoile. Sur le chantier, elle s’occupait de donner à boire aux ouvriers en marchand dans la poussière avec un seau d’eau et des gourdes. Elle, elle ne m’a pas abandonné. Elle disait qu’au fond, j’avais bon cœur si tous ce que je voulais c’était sauvé les trésors du passé. A son contact, je me suis adouci. J’ai compris mes erreurs et j’ai réussi, à force d’excuse et de bon sentiment, à réembaucher la plupart de mes ouvriers. Grâce à elle, j’ai pu reprendre mes recherches et j’ai trouvé mon premier vrai trésor. Puis… ils sont arrivés.

Je ne savais pas qui ils étaient, mais après que j’eus trouvé quelques objets rares et faits quelques temps les gros titre des journaux, ils ont enlevé Estelle. Je l’ai cherché pendant longtemps, mais finalement c’est eux qui m’ont contacté. Ils m’ont dit que si je tenais à la revoir un jour vivante, il fallait que je travail pour eux. Et ils m’ont demandé de trouver la relique de Jandora. Je l’ai localisé ici en Alabasta mais lorsque j’ai appris à quoi elle pourrait servir, j’ai voulu tout arrêté. Alors… ils m’ont envoyé une lettre qu’elle avait écrite de sa main, me demandant de continuer à travailler pour qu’elle puisse vivre. Je savais que c’était une fausse. Estelle m’aurait demandé d’arrêté immédiatement, même si cela devait entraîner sa mort. Mais même si c’était écrit sous la torture, même si ce n’était pas ses mots à elle… c’était son écriture. Et plus que tout je voulais la revoir. Je me suis donc remis au boulot jusqu’à ce que vous arriviez.

Ils disent qu’ils font parties d’une organisation secrète qui vise à rendre les gens meilleurs malgré eux… Je n’ai pas eu de contact avec eux autrement que par message écrit. Ils se font appelés… Les Hommes de l’Ombre. »

Artemis était resté silencieux jusqu’au bout. L’Archéologue semblait bouleversé par ses propres paroles.

Artemis : « A quoi sert la relique ? »
Zach : « C’est une clé pour atteindre un endroit mythique. C’est une légende issue des tréfonds de l’histoire d’Alabasta. Elle dit la porte ouverte par le Crabe de Jandora donnera sur la source de vie universelle. »
Artemis : « Une fontaine de jouvence ? »

Nouveau silence. Artemis assimilait tout ce qu’il venait d’entendre. Finalement, il se leva sous le regard ahuri de l’archéologue.

Artemis : « De toute façon, il n’y a aucune hésitations à avoir. Ils ont enlevé Esther, il faut aller la rechercher. Coûte que coûte. Préparons-nous à manger et partons de suite à leur poursuite. »
Zach : « Mais on ne sait même pas où ils sont allés ! »
Artemis : « Ben si ! A la fontaine de jouvence !! L’un d’eux m’a dit qu’elle se trouvait sous Rainbase. Elle ne devait pas penser que je survive cette Femme de l’Ombre.»

Zach restait abasourdi.

Artemis : « Isabel, Renji, on fait comme d’habitude… »

Lorsque Renji ouvrit les yeux, c'était exactement comme si il tentait de voir dans la mer, ça lui brûlait, autant que la totalité de son corps beaucoup trop meurtris par les événements passés. En vie, son coeur battait encore, mais à quel prix ? Il avait perdu sa fierté et sa volonté de combattre n'importe quel adversaire, il ne ressentait plus cette force intérieure capable de tout terrasser sur son passage, même les dragons. Il était comme un corps sans âme, vidé de toute volonté propre.
Autour de lui, le boxeur entendait des voix brouillées mais familières, il fut soulagé en tournant la tête de reconnaître les ombres d'Isabel et de Gerro, non loin d'eux, Zach. Cependant, une amie manquait à l'appel, Esther. Cette pensée lui arracha le coeur. Elle avait été enlevée, sous ses yeux impuissants, il avait osé l'impossible pour tenter de la sauver, ce fut vain et tout ce qui en résulte désormais était son état pitoyable qui le répugnait lui-même. Autrefois, il aurait put terrasser les quatre hommes sans problèmes, il aurait put les abattre et sauver leur compagnon mais il s'était fait déshonoré par ce type, cette enflure qui attisait sa haine et sa curiosité, qui était-il ? Encapuchonné de malheur...

Tournant de nouveau la tête, le lutter fixa les cieux avec anxiété, sans mot-dire, il ne manifesta pas sa présence auprès de ses camarades, même si il se doutait qu'ils le savaient réveillé alors que le récit de Zach commençait vis à vis de cette relique synonyme d'innombrables désastres. Du début à la fin, il resta silencieux en retenant ce qu'il devait savoir. Ces types, les Hommes de l'Ombre, avaient kidnappé Esther et avaient volés la relique sacrée de Jandora, Zach était retenu prisonnier en quelque sorte à cause de son amie capturée et les méchants voulaient l'immortalité. Scénario banal mais aventure incroyable, comme d'habitude, la chanson ne semblait pas vouloir changer. Une fois que la petite histoire émouvante prit fin, Renji tourna de nouveau sa tête vers ses camarades, sa vue se portait mieux que précédemment mais il vit en fixant Isabel que quelque chose de différent était en elle, son aura n'était pas celle de d'habitude, il ne s'agissait pas là d'un état d'âme particulier mais plutôt, d'un pouvoir immense et destructeur... Le boxeur cligna des yeux et ne chercha pas à comprendre le pourquoi du comment, il se contenta de revenir lentement à la réalité, Gerro ne tarda pas à complètement le réanimer de son côté en appelant ses comparses.

Le guerrier abattu se releva, pourtant, droit mais des blessures indénombrables sur son corps musclé mais ensanglanté, il répondit à la demande de l'épéiste comme il ne l'avait jamais fait auparavant, d'un ton dur et sec, celui d'un homme au bord du gouffre et qui allait tout donner, même peut-être sa vie dans ce combat impitoyable qui les attendait là-bas, à Rain Base.

" Non, cette fois, ce ne sera pas comme d'habitude... je vais les tuer... "

Renji fut le premier partis, suivant son instinct, il redoutait de se retrouver face à son passé une seconde fois. Tout ce qu'il voulait présentement était d'en finir avec cette île maudite, après, il ne savait pas ce qu'il ferait... si toutefois il s'en sortait vivant.

La grosse galère avait frappé l'équipage de l'Alliance. Gerro, Renji et Isabel étaient tous les trois aussi démolis que si leur navire leur était tombé dessus, les ouvriers du chantier étaient morts pour la plupart et Esther avait été embarquée par les assaillants. Heureusement, ils étaient vivants tous les trois. Gerro désamorca involontairement la colère d'Isabel, qui allait exploser sur Zach au vu de ce que faisait la relique et pourquoi ils ne les avait pas prévenus que c'était dangereux et que la relique elle-même était dangereuse. Pour un peu, elle lui aurait cassé les dents une par une, si Gerro ne l'avait pas invité a cracher le morceau.


Ainsi donc, Zach avait agi sous la menace de voir sa seconde trucidée par un groupuscule d'abrutis finis. Ca changeait la donne s'il avait été forcé de faire tout ceci. Mais cela ne changeait rien : Esther avait été enlevée par ces types. A moins qu'il ne s'agisse d'un autre groupe intéressé par le pouvoir de la relique : ca tenait moyennement debout qu'ils attaquent le camp alors que Zach aurait pu revenir tranquillement a Nanohana ou l'emmener a Rainbase sans que les Hommes de l'Ombre, ou quelque soit leur nom a la graisse de noix de coco, pour rester poli, n'aient a aller se taper une excursion dans le désert a leur tour. Mais bon... "Le c*n ose tout, c'est a ca qu'on le reconnait."
Fort heureusement, Gerro et Renji n'avaient pas perdu leur ardeur et leur volonté d'aller corriger ces enleveurs d'enfants, même si Renji semblait bien plus sombre que d'habitude après avoir menacé de mort leurs ennemis. Sans doute les évènements récents lui avaient-ils miné un peu le moral, mais Isabel était persuadée qu'une fois que tout serait rentré dans l'ordre, sa bêtise et son estomac reprendraient le dessus.
Quand a Isabel... Rien qu'a l'idée de tester cette jolie épée toute rouge sur de la chair humaine de salaud et son nouveau pouvoir, elle exultait! Et si en plus, on pouvait sauver Esther avec ces deux ustensiles de mort, c'était parfait!


Isabel : "Je vois qu'on est sur la même longueur d'ondes, les hommes. En route vers Rainbase, ces salauds doivent transmettre mes amitiés a Dieu!"

La chambre était peu acceuillante : son obsucrité et son état décrépit n'aidait pas.

Gallion se trouvait assit sur une chaise, en train de se faire un bandage à la main. Il fit plusieur tour avec le tissu, avant de serrer le poing pour vérifier que le bandage n'était pas trop sérré. Son sabre était posé sur le bureau, la lame en dehors du fourreau, brillant de mille feux. Gallion avait passé la nuit à la nettoyer.
Cela faisait longtemps maintenant qu'il avait perdu de vue le groupe qu'il suivait en venant à Alabasta. Isabelle, Gerro et Muguruma devaient être à mille lieux d'ici maintenant. Cela ne plairait pas à ses supérieurs, il risquait de se faire remonter les bretelles par l'amiral en chef.

Mais à cette instant, il attachait plus d'importance aux horreurs de son passé plutôt qu'à la bureaucratie. Il pensait avoir découvert l'identité de son agresseur: Cégal, son lieutenant durant sa première - et dernière - mission en tant qu'officier. Il était le seul assez doué pour l'égaler en escrime, et même le dépasser. Gallion avait encore en tête les joutes mémorables qu'il avaient faites ensemble. Il l'avait cru mort durant l'agression, quand leur ennemie leur est tombé dessus, dans l'obscurité la plus totale, 15 ans plus tôt.

Le capitaine corsaire se releva, et mit l'épée au fourreau : il était l'heure.

Il traversa la ville à pied, serein, et bientôt il se retrouva aux abords de Rain base. Il poursuivit vers le nord, comme indiqué sur le papier. Bientôt, l'ombre d'un batiment désactivé se dressa sur lui.

Le soleil brûlait. Mais peu importe. Artemis, Isabel et Renji ne ressentait aucune souffrance sauf celle présente dans leur fierté et leur cœur. Courant dans les dunes, survolant les requins des sables, ils se dirigeaient droit vers Rainbase. La colère les animait et rien ne saurait les arrêter. Et cette même colère semblait refermer leur blessure et leur redonner une énergie nouvelle. Chacun avait en tête l’Homme de l’Ombre qui les avait humiliés et chacun était prêt à prendre leur revanche pour sauver Esther.

Artemis bouillonnait littéralement de colère, projetant une aura meurtrière inquiétante aux alentours. Les autres aussi bouillonnaient, le chasseur de prime le ressentait. Il sentait même que l’aura d’Isabel avait changé. Elle était beaucoup plus… inquiétante qu’auparavant. Mais il mit ce phénomène sur le compte de la colère.

Ils ne ralentirent même pas quand ils virent la ville apparaître. Rainbase, la ville colorée, se dressait devant eux telle une forteresse indomptable. Mais tout ce que vit Artemis dans cette île de couleur au milieu du sable jaune fut la prison d’Esther et d’Estelle. Il se sentait capable de raser la ville s’il le fallait pour retrouver la petite fille.

Zach ne les avait pas accompagnés et était resté dans les ruines. Pour rendre un dernier hommage aux ouvriers, avait-il dit. En réalité, et Artemis le savait, il savait que quoi qu’il fasse, il ne pourrait les accompagner et qu’au lieu de les ralentir avait décidé de leur faire confiance, car il avait le folle espoir que cette escorte peu commune réussirais à retrouver Estelle. Alors que les trois héros apercevais la ville, l’archéologue regardait le ciel, et se pris à prier tout les Dieux qu’il connaissait pour soutenir Artemis, Isabel et Renji.

Une fois en ville, ils ralentirent l’allure et se dirigèrent vers le centre dont ils commenceraient les recherches. Interrogeant les gens au hasard, ils ne purent déterminer la destination de leurs ennemis. Seulement, ils entendirent plusieurs témoignages inquiétants sur un homme mal en point et à l’air dangereux se dirigeant vers le nord de la ville. C’était la seul piste qu’ils avaient, et ils décidèrent de tenter leur chance. Bien leur en pris car, une fois au nord de la ville, ils virent nettement se distinguer la silhouette de l’homme dont parlait les gens. Il était plutôt grand et avait les cheveux blancs. En s’approchant, le chasseur de prime reconnut cet homme.

Il s’agissait du Capitaine Corsaire Gallion Drathe.

Rien n'aurait pus autant surprendre Gallion.

Concentré comme il était quelques minutes auparavant, le changement de comportement n'aurait pus être plus violent.
A la vue de ses anciens compagnons d'arme, le bretteur cru tout d'abord à quelques illusions, mais le fait était là : les yeux noirs, le regards décidé, la marche sûr, gerro , rengi et isabelle s'avancèrent jusqu'à lui.

Ne sachant trop que dire, il ouvrit une fois la bouche pour la refermer stupidement dans le vide. Ils ignoraient tout de sa présence en ses lieux, et du fait qu'il était venu à Alabasta pour les suivre.
Mais à ce moment là, ses choses ne comptaient plus : une force impressionante provenait de ce groupe qui s'assemblait devant l'entrepôt.

"Et bien, je suis heureux de voir que vous êtes toujours aussi soudés mes amis!" dit le capiaine corsaire.

Gallion ignorait tout des malheurs qu'avaient connus ses compagnons pendant que lui flânait dans le casino. Sinon, il aurait été en joie de les voir simplement en vie.

Isabel : "Drathe... Vous ne seriez pas aussi content si vous saviez dans quelle salade on s'est encore mis."


La voix fatiguée mais brûlante d'Isabel eut tôt fait d'annoncer a Drathe les évènements du désert. Leurs mésaventures a Nanohana, les fouilles, l'attaque du camp et l'enlèvement d'Esther... En quinze minutes, le corsaire savait tout ce qui était arrivé dans la nuit de l'attaque. Et vu comment le groupe semblait fourbu malgré leur volonté presque visible a l'oeil nu, ils avaient du foncer a Rainbase sans prendre une seconde pour souffler. C'est ce qui caractérisait un bon officier et un fou furieux, comme Isabel aimait se le répéter, histoire de s'assurer qu'elle était bien les deux a la fois.
Mais alors qu'ils papotaient avec Drathe et reprenaient un peu leur souffle, s'ils avaient été moins fatigués, ils auraient sans doute pu voir le tireur embusqué sur un toit qui les mettait en joue avec son arc...
La flèche, fort heureusement, ne fit que s'écraser entre eux trois, mais leur causa une frayeur des familles bien compréhensible tant la fatigue se faisait sentir sur le petit groupe. Cependant, en regardant la flèche, il y avait un mapier enroulé dessus. Ce n'était pas une agression, mais une mise en garde.


Isabel : "Ne tentez pas de les retrouver d'une quelconque facon pendant que vous êtes dans cette ville ou c'est moi qui subirai les conséquences de votre entêtement.
Si vous êtes sages, ils me libéreront dans deux jours.
Bien évidemment, prévenir la Marine signera mon arrêt de mort. Soyez patients, mes amis, je vous en conjure."


Une mèche de cheveux châtain sentant la rose était avec le message, qui était écrit d'une main tremblotante et mouillé a certains endroits. Esther n'était très douée en écriture, et elle se parfumait avec de l'essence de rose... Ces fumiers l'avaient forcée a leur dire poliment de leur ficher la paix.
Le message disparut dans la main d'Isabel, bien décidée a aller leur imprimer sur le torse a la pointe de l'épée pour leur montrer a quel point c'était pas très gentil ce qu'ils venaient de faire, avant de réaliser que tout le monde la regardait bizarrement. Whoups, elle avait oublié de leur parler de son pouvoir.


Isabel : "Ah... Bon, pour faire simple, j'ai mangé le fruit de l'arsenal pendant que je me suis fait ensevlir sous les ruines pendant notre combat. Et ca s'vère plutôt utile, j'ai pu mettre ma nouvelle épée dedans, vu que les cinq autres se sont... Heu... Légèrement brisées pendant ma chute."

Après avoir retrouvé leur ami Gallion, Isabel lui expliqua explicitement les événements de la journée, cette dernière annonça alors la raison de son changement si soudain d'aura. Renji en entendant les paroles de leur camarade resta interdit durant un instant, la fixant avec une incertitude lisible sur ses traits faciaux. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne prenne calmement la parole, s'adressant alors à la Marine sur un ton bienveillant.

" Je vois, c'est donc pour ça que ta puissance a triplée si subitement... je trouvais ça bizarre que tu n'aies jamais manifesté de telles ressources auparavant. En tous les cas, tu dois faire attention à ton pouvoir mais en particulier à l'épée que tu gardes... il y a quelque chose de malsain en elle, je le sens d'ici... "

C'était l'instinct du guerrier qui lui disait cela. Sur ce, il s'écarta légèrement du groupe à petits pas et tourna la tête curieusement dans tous les sens en plissant ses paupières, dans le but de déceler les ombres aux alentours. C'était si calme, presque trop calme, il devrait bien y avoir deux ou trois alcooliques dans le coin à cette heure mais non, absolument rien. Rainbase s'était comme transformée en ville fantôme. Fixant les alentours avec une détermination lisible dans ses yeux Renji souffla un bon coup avant de parler pour lui-même.

" Ils sont pas loin, je les sens... lui aussi... "

Il faisait bien sûr allusion à son adversaire tout désigné dont il ne connaissait pas l'identité, cela avait pour don de l'angoisser, ne pas savoir le nom de son opposant mais il finirait par l'apprendre, il le lui ferait savoir, de gré ou de force. En tout cas, il sentait encore son corps brûlant des multiples blessures subies durant toute la traversée, il ne savait pas si il serait réellement capable de tenir tête au mastodonte entrevu au campement qui n'était plus que cendres désormais... il n'avait pas vraiment confiance en lui présentement mais il s'efforça de ne rien laisser paraître.

C’était bien le Capitaine Corsaire qui se trouvait devant eux. En aucune façon les yeux d’Artemis n’avait été abusé de quelques façons. Les retrouvailles lui firent chaud au cœur jusqu’à ce qu’un flèche vienne les interrompre. Après lecture du message par Isabel, Artemis voulut le regarder de plus près mais celui-ci disparut dans les mains d’Isabel.

Quelle surprise ! Un fruit du Démon ! Artemis comprenait maintenant la raison de l’inquiétante aura de la lieutenant-colonel… Cela entraînera sûrement des répercussions. Autant sur sa force que sur son caractère. Mais ce n’était ni le moment ni le lieu pour se poser ce genre de questions. De plus, le chasseur de prime sentait qu’Isabel avait hâte de « tester » ses capacités.

Après discussions avec Gallion, il se révéla que lui aussi recherchait quelqu’un et que cet homme se trouvait derrière la porte de ce hangar. Toutefois, un détail apparut aux yeux d’Artemis qu’il n’avait pas vu au premier coup d’œil. Un homme était assis juste à l’entrée. Un vieillard avec des lunettes noires… Artemis s’avança et passa une main devant ces yeux. Sans aucune réaction.

Artemis : « Pépé… Est-ce que tu gardes cette porte ? »
Pépé : « Je ferai un bien piètre garde vu que je suis aveugle monsieur. »
Artemis : « Dans ce cas, je suppose que tu ne nous empêcheras pas d’entrer… »
Pépé : « Au contraire. Je vous encouragerai même. A voir l’envie meurtrière que vous dégager tous ici, je plaindrais l’homme qui se trouvera en face de vous. »
Artemis : « Sais-tu combien il y a d’homme à l’intérieur de ce bâtiment ? »
Pépé : « Une bonne centaine. C’est ce que j’ai compté en comptant les grincements de portes depuis ce matin. »

Artemis ne répondit pas et il s’approcha de la porte.

A l’intérieur du bâtiment, des ouvriers travaillaient. Ils étaient tous habillés en blanc et s’occupaient d’emballer des objets précieux dans des conteneurs qui étaient embarqués sur des remorques, tiré par des chameaux et envoyés vers un port pour l’exportation. Cependant, l’ambiance était toujours tendue car parmi les nombreuses personnes qui se trouvaient là, il y avait des gardes armées qui surveillaient tout le monde et qui, à la moindre incartade, rappelais à l’ordre à coup de sabres ou de revolvers.
Cependant, aujourd’hui, les gardes auront beaucoup plus à faire pour ramener l’ordre, et un ouvrier qui ne ferait pas son travail serait bien le dernier de leur soucis. Car alors qu’ils allaient passer à tabac un jeune ouvrier qui avait fait tomber une coupe en or, la porte d’entrée éclata avec un gros bruit et atterri brutalement sur la tête de ces derniers. Dans l’encadrement de la porte, se tenait trois hommes aux cheveux blancs et une jeune femme rousse.

Garde : « Qui sont ces types ! Ils ont défoncés la grosse porte et l’ont envoyés valser ! Arrêter-les avant qu’il n’aille plus loin ! »
Artemis : « Nous arrêter ? Soyez sûr d’une chose. Bientôt, il ne restera plus rien de vous ! »

Et alors même que des armes à feu et des armes blanches étaient pointés sur eux, l’équipage de l’Alliance fonça dans le tas et ne retint aucun coup.

Alors qu’un garde vola par l’encadrement de la porte et atterri devant le pépé aveugle, celui-ci sortit de sa poche un petit escargophone.

Pépé : « Allo… Oui… Ils sont là… Oui, exactement comme vous l’avait prévu. La lieutenant-colonel Isabel Renzenhalf est avec eux. Je suis formel monsieur. Isabel Renzenhalf et Marcela Velasquez ne sont qu’une seule et même personne. Je vois… vous voulez attendre qu’ils ressortent… très bien. Je vous attends au navire.